30 décembre 2014

L'equipée péruvienne



Débarquées à Cuzco au petit matin après une nuit d'horreur dans un bus qui passait de moins 50 à la température d'un sauna (version sèche) - j'ai de plus en plus de mal avec les bus de nuit, j'en ressors toujours complètement malade - nous rencontrons un couple de français, Fabrice et Kati et partageons avec eux notre taxi pour le centre ville, avant de nous mettre tous à la recherche d'un hostal où finir notre nuit et passer les suivantes. Nous optons tous pour le même et après une sieste salvatrice nous nous retrouvons au Free Tour de la ville (je vous ai déjà expliqué le concept de la chose, pour Quito).

Cuzco est jolie, le centre historique est entièrement de style colonial, mais est trèèès touristique : tous les deux mètres nous nous faisons alpaguer par des gens qui essaient de nous vendre un massage, un tour pour le Machu Picchu ou une photo avec des cholitas en habits locaux portant dans leurs bras un bébé alpaga. Il nous faudra bien deux jours pour dénicher le bureau du ministère de la culture (oui parce que le premier jour on a commencé par skyper avant de prendre le temps d'aller manger pour rien du tout au marché avant de réaliser qu'il fallait peut-être qu'on se bouge l'arrière train).


Le marché parlons-en : on y trouve de mignonnes petites grenouilles prêtes à être passées au mixeur et transformées en un charmant breuvage censé soigner tous les maux du monde, ménopause comprise, car oui mesdames c'est un mal. On y a croisé également du savon à base de bave d'escargot ainsi que de mignons petits fœtus de lamas séchés qu'il est de bon ton d'enterrer sous une nouvelle maison en construction en offrande à la pachamama. On a franchement hésité entre les trois mais Marine a préféré acheter des chaussures.


On est tombé le premier jour sur une pâtisserie française répondant au doux nom de Panam et il faut avouer qu'on a craqué trois fois pour un petit dej bien français avec confiture de myrtilles, pain au chocolat ou pain au raisin. Après 2 mois d'oeufs revueltos vous pouvez pas savoir ce que ça fait du bien. On prend un air digne parce que ce petit dej nous coûtait quand même un bras, il faut l'avouer.

Ensuite il nous a fallu comprendre comment s'en tirer au moins cher pour avoir le droit de voir le Machu Picchu, et ça c'était pas le plus simple dans l'histoire. En gros, il faut savoir comment se rendre de Cuzco à Agua Calientes, le village le plus proche de la bête. Pour ça il y a un trek de 4 jours (l'inca trail), des millions d'agences qui proposent des transports, un train qui coûte les deux bras et un rein, ou les transports locaux. Mais dans tous les cas, tous les transports ne vous emmènent qu'à un lieu qui s'appelle Hydroelectrica après quoi les seules options sont le fameux train ou nos petites pattes pour marcher les 10km restant.

On a choisi la dernière option : les transports locaux ! Premier bus au petit matin entre Cuzco et Santa Maria. Puis minibus entre Santa Maria et Santa Teresa (ce trajet là on n'en parle pas assez, c'est la 2e route de la mort). De là nous marchons jusqu'à des thermes en contrebas du village où nous avons lu qu'il était possible de camper. Après avoir gambadé un peu en plein cagnard au milieu de nulle part, nous ne sommes pas fâchées de découvrir le lieu et même très agréablement surprises. Le coin est magnifique, le camping est gratuit et nous filons tremper nos arrières trains dans l'eau chaude une fois la tente montée.


Car oui j'ai oublié de préciser ça, mais une partie de notre astuce Machu Picchu pas trop cher, c'est la tente. Bon, on se fera dévorer par les moustiques en 30 secondes et demi, ce qui décorera joliment nos gambettes pour la fameuse visite, mais ça faut pas le dire. Au petit matin nous pouvons profiter du lieu toutes seules et assistons au nettoyage et remplissage des bassins pendant que Marine se promène tranquillement sur les mains.


Ce qu'il faut pas dire non plus c'est que je me lève nauséeuse et qu'avec ce qu'il nous reste à marcher, ça s'annonce pas drôle. On prend un minibus pour remonter au village car j'ai besoin d'une pharmacie, puis on commence à pied la route jusqu'à hydro electrica. Mais c'est sans compter la chaleur accablante et la poussière : on renonce au bout d'une petite heure et on attrape en route un minibus qui passe. Arrivée sur place je suis malade comme un chien et Marine me traîne le long des 10km de rails que nous faisons comme beaucoup à pied pour ne pas payer le train.


Nous arrivons enfin au camping de Machu Picchu pueblo et Marine s'occupe de moi comme une maman, monte la tente et m'apporte un Coca-Cola salvateur. Il est 17h et moi et ma fièvre nous nous contentons de nous écrouler dans la tente jusqu'au lendemain matin pendant que Marine va toute seule profiter des thermes d'Agua Calientes.

Nous nous levons à 4h30 pour être prêtes à gravir le Machu Picchu dès l'ouverture du site. Là nous avons à nouveau le choix entre un bus à 10 $ ou nos petits pieds, et nous grimpons donc les 1700 marches en 1h (ou 3/4 d'heure pour Marine). Les plus rapides verront l'arrivée des premiers rayons du soleil sur le Machu Picchu, les autres (moi comprise) le verront encore à demi éclairé par le soleil  :  moment magique.


La montée est longue et difficile, on sue à grosses gouttes sous ce climat quasi tropical, mais quelle récompense ! Le point positif est que malgré tout l'argent et les dispositifs touristiques gravitant autour de ce site, le lieu est tout aussi magnifique que ce à quoi on peut s'attendre.


On se lance sans trop tarder à l'assaut du Wayna Picchu (la montagne que vous voyez au fond sur la première photo) dont nous avons réservé l'ascension. Je peine un peu à enchaîner cette montée après notre grimpette matinale, Marine file à nouveau devant moi, mais l'arrivée au sommet nous offre une chouette vue sur le site.


Nous nous risquons jusqu'au "temple de la lune", mais le parcours est long et difficile, pour peu de choses. Nous redescendons ensuite nos 1700 marches jusqu'au camping pour nous vautrer dans l'herbe un bon moment avant de trouver le courage de prendre une douche froide en braillant pour se donner du courage, puis de marcher jusqu'à Aguas Calientes à la recherche d'un restaurant où nous mangerons notre premier vrai repas depuis deux jours.

Ce n'est que le lendemain que nous reprendrons la route d'Hydroelectrica, puis un nouveau minibus qui nous déposera directement à Cuzco. Le ciel nuageux est le bienvenu pour notre marche, mais nous fait réaliser notre chance d'avoir eu droit à un temps clair et ensoleillé pour notre visite du Machu Picchu  ! 

3 commentaires:

  1. déjà les filles bonne année et meilleur santé pour fanny, je vois que tu tiens le coup mais les photos et les articles montre que ce n'est pas la grande forme, alors reprend des vitamines avant de continuer.Qu'elle camping pas un chat autour de vous s'est guère rassurant attention les filles je tiens a vous . bisous

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  2. coucou les filles me voila de retour,c'est moi zaboche,BONNE ANNEE ET BONNE SANTE!!!!
    On en prends plein les yeux c'est très beau,mais penser a un peu de repos car vos tetes laissent des traces de fatigue,alors oui je sais l'altitude la chaleur et alors il faut vous ménager.Fanoche j'espère que tu vas mieux,car a t'entendre le periple est terrible a traverser.gros bisous les louloutes

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  3. Zaboche ces photos ont déjà un mois ! Et oui, à ce moment là j'étais un peu malade. Bisous

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