29 octobre 2014

El professor

Vous avez de la chance, j'ai un peu trop pris le soleil, j'ai donc le coup de soleil, le mal de tête et la fatigue qui vont avec. Cet aprèm je lézarde donc avec une cerveza à l'auberge.


Reprenons donc le récit inachevé du 1er jour.
Après avoir gambadé un peu dans les rues de Quito, je fais une pose Plaza Grande où un groupe de musiciens joue, tous à lunettes noires, des Amadou et Mariam équatoriens haha. Je commence à peine à essayer de les dessiner que Marcos entame la discussion. Il est professeur d'anglais et d'espagnol à Quito mais parle aussi un peu français car il a eu un(e) ami(e) québécois(e) - qui ne parlait pas français avec le même accent que moi me dit-il. Tu m'étonnes. Marcos ayant 3h à tuer avant son rendez-vous du soir, il m'entraîne dans une visite guidée des principaux monuments du centre historique, pleine d'anecdotes. Ne vous fiez pas à l'air sérieux et aux lunettes noires sorties pour la photo, il se marre tout le temps. Dans les rues les passants l'interpellent  : "holà professor  !", ce qui me rappelle un autre professor qui se reconnaîtra s'il me lit  ;)


J'ai une mémoire de poisson rouge, mais je me souviens que la grande cour devant San Francisco était auparavant un cimetière indigène (car ils n'étaient pas jugés dignes par les colons d'aller dans le véritable cimetière, qui était situé sur les hauteurs de Quito). Quand on voit la répartition sociale on se dit que les choses n'ont pas tant évolué, bienvenue à Gattacca.
Il y a aussi une légende sur la construction de cette église : le diable serait apparu à je ne sais plus qui, lié à la construction de l'église. Il aurait été forcé de faire un pacte avec le diable, s'il finissait la construction de l'église, il perdait son âme. Quelques minutes avant l'heure du deal il aurait retiré une pierre de l'édifice, ce qui lui permettait de répondre que la construction n'était pas tout à fait achevée et de sauver ainsi son âme. Les spéculations vont bon train sur l'emplacement où il manquerait une pierre.

La compagnie de Marcos vous permet aussi d'avoir ma tête sur une photo un peu plus réussie que mes propres tentatives de selfie du matin. Derrière moi, el Panecillo, le même que vous avez déjà vu entre les deux tours de la Basilica del Voto Nacional du précédent post, sauf que cette fois je suis quasiment au pied.


Je n'y suis pas encore montée, c'est un peu compliqué. Il y a bien des escaliers qui mènent jusqu'au sommet, mais ils ne sont pas conseillés, même les équatoriens ne s'y aventurent pas. Je voudrais éviter de prendre le taxi pour rien, il reste donc le bus qui y passe, mais les lignes de bus à Quito, c'est tout un roman ! Trois lignes sont compréhensibles mais les autres n'ont pas de véritables arrêts matérialisés, c'est un peu difficile de s'y retrouver quand on ne connaît pas encore.

Nous finissons par aller manger un bout avec Marcos. Ici le prix de la nourriture est ridicule, et les portions gigantesques. En payant 2$ chacun (ce qui commence à faire beaucoup, on s'est fait plaisir, Marcos tenant à son pollo et moi à ajouter des legumbres à côté) on a pu se partager ce qui normalement est une seule portion et même emporter chacun chez soi ce qu'on n'a pas pu avaler le soir même.

Tout ça a mis Marcos en retard pour son rendez-vous, il m'indique la ligne de bus que je dois prendre pour regagner mes pénates, avant de rentrer chez lui, au sud de Quito.

28 octobre 2014

Bienvenidos a Ecuador

21h de vols et d'escales c'est long, mais ma foi, ça se fait ! 


Me voilà au dessus des nuages parisiens. Le nez collé au hublot devant cette mer de nuages je me suis demandé comment l'imagerie d'un paradis céleste avait bien pu se développer avant même qu'un homme ait pu voir ça. À moins qu'elle nous vienne des premiers alpinistes à s'être élevés au dessus des nuages...? C'est aussi à ce moment là que j'ai réalisé ce qui m'arrivait en souriant bêtement au hublot.

Le plus dangereux dans cette histoire a sans doute été le trajet le plus court pourtant (ou le plus court après Paris-Charles de Gaulle, mais pour celui-là mon chauffeur était parfait !) : la conduite de Gina de l'aéroport à l'auberge. Enfin, je dis la conduite de Gina, mais finalement elle conduit comme tout le monde ici, la pauvre, et puis les routes sont accidentées et pleines de virages en épingle tellement la ville même est vallonnée. C'est-à-dire à que les feux rouges sont une donnée à prendre en compte quand on le souhaite - mais qui comptent quand même un peu plus que le marquage au sol dont on se tamponne complètement ! Pour doubler, l'unique règle est le SLALOM, de droite à gauche comme dans une course poursuite de film d'action. Je sais pas si c'est très français de trouver que tout le monde conduit mal, mais on passe notre temps à dire ça (j'ai un souvenir terrible de la conduite italienne, en Italie même comme en Sardaigne).

Après un réveil matinal malgré les heures de fatigue accumulées, je décide d'aller voir s'il est encore temps de prendre un petit déjeuner à l'auberge, mais j'ai été trop lente et j'arrive trop tard. Cependant le jeune homme de l'accueil (qui arrive vers moi avec une photo d'Anne Hathaway sur son téléphone en me jurant qu'elle et moi c'est "egual", avant d'aller expliquer ça à la dame de la cuisine, toujours photo à l'appui) ce jeune homme donc demande à cette dame qui est en train de ranger les derniers restes du buffet du petit déjeuner si je peux quand même avoir du café, des œufs et des fruits. Elle ajoute même un grand verre de jus de fruit qu'elle ne me fait pas payer en me disant "pero chhhhut" tout en posant son doigt sur sa bouche.

Je me mets ensuite en route pour faire un premier tour dans Quito et je monte dans la Basilica del Voto Nacional.




Non seulement on peut visiter l'intérieur, comme partout, mais on peut aussi monter tout en haut de ses clochers, par de petites échelles acrobatiques que tout le monde a peur de redescendre.



La vue panoramique sur l'immense Quito y est impressionnante.


Entre les deux tours, el Panecillo que l'on aperçoit depuis n'importe où à Quito ou presque.


 La suite de la journée au prochain épisode, car pour le moment votre serviteur a besoin de sommeil !

4 octobre 2014

What ? C'est quoi ce titre ?


Ce titre c'est un texte, qui viendrait apparemment d'une prière navajo, mis en musique par Emily Loizeau. Pour ceux qui ne seraient pas très amis avec l’anglais, on pourrait traduire ça par (que les expatriés me corrigent - Tetelle, si tu me lis) «Que la beauté me fasse/me permette d'avancer»
Puisque j'en suis à compter les jours avant le départ (J-21 !), c’est exactement le souhait que je vais pouvoir faire en prenant la route.