21 février 2015

Du désert du sud Lipez au salar d'Uyuni

Choisir une agence, c'est déjà compliqué. Heureusement le monsieur de notre hôtel nous a bien conseillé et nous a dirigé directement vers l'agence qui sera la bonne. Une fois qu'on connaît l'offre reste une question : que fait-on, on part 2 jours, 4 jours ? Après des heures de torture mentale on se décide, c'est OK pour 2 jours. Mais arrivées à l'agence, on nous apprend qu'on est les seules à vouloir partir deux jours dès le lendemain. Or, plus on est à partager la jeep, moins le tour est cher, évidemment. Deux argentins sont eux décidés pour partir les 4 jours et cherchent désespérément des compagnons de route... on s'embarque avec eux. Du coup il nous faut retirer beaucoup de sous, et comme ce sont des bolivianos, on se croit un peu millionnaires le temps d'une soirée.


Si le précédent article était tout de texte, celui-là sera rempli de photos, car c'était BEAU.

Dès la sortie de Tupiza on prend de la hauteur et ça a déjà de la gueule.



On rencontre des formations de sable bizarres qui s'effritent avec le vent et la pluie.




On a visité les ruines d'un ancien village incas où les espagnols ont joyeusement exploité la population en les envoyant se faire tuer par centaines en travaillant dans les mines.
Je pense que les toilettes aussi étaient d'époque.



Des lagunes et des flamands roses.


Et d'autres lagunes.


Un petit salar.


On a trempé nos fesses dans de l'eau chaude au milieu du désert.


Des lagunes toujours plus bleues.



On a vu des geysers qui faisaient glouglou.


Du moins j'ai essayé de les voir. (C'est la vapeur sortant des geysers. C'est chaud donc super agréable, mais ça sent le souffre, ma polaire sentait bon la rose après ça.)


Toujours plus de flamands roses.


On a renoncé à une coupe de cheveux crédible.


Et là, tout a dérapé quand on a trouvé des os.


Et puis sur la route de l'hôtel, alors qu'on était en short et qu'on avait chaud, il s'est tranquillement mis à neiger.


On a grimpé sur des roches formées par des coulées de lave volcanique.



Et on a encore trouvé des os.


Pour la première fois depuis 3 jours, Martin notre chauffeur et guide sort de la jeep, alors on le suit... 



Et il nous emmène dans un endroit magique qui sera un de nos lieux préférés de ce tour. On aurait bien voulu y passer la journée à écouter la nature, mais les argentines avaient décidé de papoter (et les argentines ne sont pas connues pour la douceur de leur voix, c'est plutôt quelque chose entre Bonnie Tyler et Jeanne Moreau en fin de carrière).




Lamas, vigognes, alpagas, autruches, viscache (un lapin avec une grande queue d'écureuil)...


On a vu un anaconda...


Non je déconne, c'est juste le nom de cette rivière, dû à sa forme.

On a vu un double arc-en-ciel...


Mais autour du soleil, normal. (Je reverrai ça à Salta, en Argentine.)


On est passé par un cimetière de momies pré-incas.



Et le lendemain c'était le grand jour : on allait enfin voir le salar d'Uyuni. La veille on a dormi dans un hôtel de sel, et on s'est levé un peu avant les poules pour voir apparaître les premiers rayons du soleil sur le salar...




Puis on est allé sur l'île des cactus, au milieu du salar.



Vu nos têtes, on devait être un peu fatigué...


Avant de reprendre la route, on a pris notre petit déjeuner dans le salar au pied de l'île.


On a fait les malins devant notre 4x4.


Et puis on s'est lancé dans les traditionnelles photos d'Uyuni.




Et de moins traditionnelles.



À la sortie du salar on a eu le droit à une partie recouverte d'une pellicule d'eau.



Après un bref passage par Uyuni, retour pour nous à Tupiza, où nous attend Cristian. Puis direction l'Argentine !

Point actualité : je suis actuellement au Chili à Puerto Varas, prête à visiter l'île de Chiloé. Cristian a rejoint l'Équateur où je le retrouverai dans quelques semaines. Non contente d'avoir perdu mon passeport j'ai aussi perdu ma carte bleue (je pense l'avoir oubliée dans un distributeur automatique... Car ici ils vous rendent la carte en dernier, et quand on est pressé et habitué au contraire...). Mais tout est presque déjà réglé : mon nouveau passeport m'attend à Santiago et ma nouvelle carte bleue va bientôt quitter la France !

8 février 2015

Sucré - Salé

(Mais jusqu'où ira-t-elle dans le jeu de mot vaseux ?)


Comme Cochabamba est toujours liée à la poisse absolue, Cristian nous abandonne en cours de route, alors même que nous étions déjà en route pour Sucre, pour problème de santé…
(Plus de peur que de mal, il nous retrouvera un peu plus tard, à Tupiza.)

On arrive à Sucre au petit matin, la gueule dans le pâté comme après une nuit dans un bus dont les sièges ne se couchent pas.
J’en oubliais presque cette montée dans l’horreur des toilettes, à chaque pause pipi l’état de la chose était un peu plus pire (« mais enfin Franklin, ça n’existe pas le jour le plus pire » - bon, j’espère que quelqu’un se souvient de cet épisode de Franklin). [Oui, j’ai changé une cup sans eau, la tête dans un chiotte en béton, oui madame.] Et puis on avait été prévenu par Pauline, une belge rencontrée à Arequipa, de faire gaffe aux pauses pipi, parce qu’il lui était arrivé une petite mésaventure. 
Un jour, dans un collectivo bolivien, le bus s’arrête pour une pause pipi. Le problème c’est que, quand la route est au milieu de nulle part, ben il faut bien faire pipi au milieu de nulle part aussi. Tout le monde sort donc du bus pour faire ses besoins sur le bas-côté. Alors Pauline, pour ne pas faire ça sous le nez de son voisin, va jusqu’au bout de la file de gens, dans le noir complet. Et là, le bus redémarre sans elle… Ce n’est que grâce à un sprint et de grands signes qu’elle a pu alerter le chauffeur et ne pas passer sa nuit en t-shirt au milieu de la montagne bolivienne !
Averties, donc, de cette mésaventure, nous décidons de descendre aux toilettes chacune notre tour. Mais ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il y a dans le bus des gens qui ont payé plus cher et qui ont une place assise, et d’autres qui sont debout, en surplus. Aussi quand je sors à mon tour du bus, les gens demandent déjà à acheter ma place, et ce n’est qu’avec l’aide de son voisin de siège que Marine réussira à défendre ma place assise.

Toutes ces histoires de toilettes me font penser que j'ai oublié de vous en raconter une. Avant de partir pour Coroico, on a voulu avec Marine passer aux toilettes du terminal. Elle part la première, et le parcours du combattant commence : son ticket à la main, elle essaie d'entrer dans les toilettes, mais c'est mission impossible. Les vieilles boliviennes jouent du coude et refusent de la laisser passer. Le petit jeu dure jusqu'à que quelqu'un s'interpose pour dire que Marine étant effectivement arrivée avant, elle peut entrer dans un toilette. Quand elle revient elle me raconte son aventure (ajouté à cela que ce sont les chiottes de l'horreur, l'eau ne fonctionnant pas...). Je pars donc à mon tour, remontée et prête à ne pas me laisser faire. Quand j'arrive au guichet la dame ne veut pas me vendre une entrée, alors je lui réponds du tac au tac : "Je suis pas stupide, ma cousine vient d'y aller je sais que c'est ouvert". Mais non m'explique-t-elle, c'est juste que ces toilettes sont en panne, il y en a d'autres dans le marché, à l'autre bout du terminal. Bon, ok, je me suis emballée pour rien, je vais voir à quoi ressemblent ces autres toilettes... Fou rire général quand je rentre raconter ça à Marine : c'est la première fois depuis l'école maternelle que je fais pipi dans des toilettes les uns à côté des autres, sans cloisons qui les séparent !

Bon, où j'en étais avant de parler d'uriner ?
Nous arrivons au petit matin à Sucre, on tombe presque dans les premiers hostals sur un pas trop cher, on pionce un peu pour rattraper la nuit, et on se prépare pour fêter le nouvel an comme il se doit.
Pour faire ça bien à la bolivienne on avait plein de traditions à respecter, comme porter des sous vêtements jaunes ou rouges selon qu'on cherche l'amour ou la fortune. Nous on s'est contenté de s'offrir une pizza, une bouteille de pinard, des mojitos avec Fabrice et Kati qu'on a retrouvé le 31 même (oui, oui, toujours les  mêmes !) et 12 grains de raisins pour les 12 coups de minuit. Et puis on s'est acheté chacune un petit cadeau surprise pour ouvrir à minuit : Marine a eu droit à des élastiques à cheveux avec des boules, comme quand on était pitites, et moi à des boucles d'oreilles (pour ceux qui suivent pas, les miennes ne sont pas percées).
J'ai pas de photos du moment ultime, je suis sortie sans sac dans la foule pour ne pas m'en faire piquer un bout...
Par contre le lendemain on est allé voir la tour Eiffel. (Oui, je vous mets une image, ça vous fait une pause, mais vous n'êtes plus des enfants voyons.)


De Sucre nous partirons pour Tupiza, d'où on s'engagera pour 4 jours en 4x4 dans le salar d'Uyuni, mais c'est une autre histoire !

Breaking News : Je suis actuellement à Santiago du Chili, et j'ai perdu / on m'a volé / j'ai perdu et quelqu'un l'a rencontré et a décidé de le garder (rayez les mentions inutiles) mon passeport ! Youpi !
La chance dans cette histoire c'est que je suis justement à Santiago, donc là où il y a l'ambassade, et que c'est déjà ça de gagné.

Je profite du post du jour de l'an pour souhaiter une chouette année à tous ceux à qui je ne l'aurais pas déjà dit !