29 octobre 2015

L'auberge espagnole

Je suis plus ou moins depuis le début à l'hôtel New Bask de Quito, un des moins cher de la ville (dortoir à 5$, qui dit mieux ?) qui s'est transformé en véritable auberge espagnole. Plusieurs d'entre nous étant là depuis un moment, l'hostal est plus proche d'un début de colocation.


J'y ai rencontré Fernando, un Colombien qui comme moi travaille grâce à la magie d'Internet, et qui m'a emmenée manger mes premiers patacones, ô met précieux tant désiré.



Deux autres de ses compatriotes, Felipe et Ricardo, rencontrés eux aussi à l'hôtel, sont deux cousins qui n'en finissent pas de nous faire marrer.
Tout à commencer avec un concours improvisé de cuisine entre Felipe (qui est chef) et une Mexicaine : on mange donc comme des rois depuis une semaine et j'envisage de faire le double de mon poids d'ici un mois. Ils cuisinent tout ce que j'adore, mais tout ce que j'adore est FRIT. Le top du top étant les bananes frites = patacones. Et puis les avocats à toutes les sauces. Enfin bref, que des trucs light.



Bon, les photos sont un peu sales, elles sont prises au portable... Les petites galettes jaunes sont des arepas, des espèces de petites galettes à la farine de maïs, à se taper le cul par terre.

Je suis passée par Mindo, mais j'ai malheureusement perdu les photos : je les avais mise sur l'ordi de Fernando, mais il vient de se le faire voler. Ça m'apprendra à me trimballer un disque dur externe pour pas m'en servir... Je vous laisse m'imaginer sur la terrasse d'une cabaña en train de siroter une noix de coco fraîche.

L'épisode numéro 2 s'appellera : Ambato et les chaussettes. Je vous laisse avec la tête de Ricardo, fort content de boire enfin un café colombien (à Ambato, justement).


16 octobre 2015

Résumé accéléré

Bon, je vous dois un bref résumé de ce que je n'ai jamais écrit...

J'avais abandonné le récit à mon passage de la frontière Argentine/Chili.

Quelques jours après avoir passé la frontière, je me suis rendue compte que j'avais perdu mon passeport (le plus probable étant dans le bus qui roulait de nuit, car la poche où je l'avais rangé avait tendance à s'ouvrir toute seule). J'ai donc lancé le processus pour en faire un nouveau à Santiago.
Puis on est parti pour Pucon, petit village plein de châlets, au pied d'un volcan. Avant d'arriver là-bas j'ai eu la bonne idée d'oublier ma carte bleue dans un distributeur (car là-bas on ne vous donne pas l'argent en dernier, mais la carte...). On est donc restés un moment bloqués à Pucon pendant que je faisais des pieds et des mains pour faire comprendre à la banque que ça serait vraiment sympa s'ils pouvaient ouvrir ce distributeur et récupérer ma carte. Échec : c'est une société de sécurité qui gère ça, pas la banque, ils n'y pouvaient rien. Je vais donc devoir attendre que ma banque m'envoie une nouvelle carte.
À Pucon on retrouve Fabrice et Kati, et on se fait 2 copains au camping, un couple de chilien fort sympa avec qui on ne fait que manger (puisque chacun son tour invite les autres).
À part cette heureuse rencontre on est donc au sommet d'un karma de merde (enfin ça c'est se qu'on croyait), mais comme le veut la loi de Murphy, un ennui n'arrive jamais seul. Alors qu'il croquait tranquillement un bout de poulet Cristian se pète littéralement une molaire. Je pars en quête de la dent qui a volé par terre et la retrouve sous un meuble de la cuisine (au cas où la chose serait recolable par je ne sais quel procédé de dentiste).
Bref, il repart pour l'Équateur se faire dévitaliser ça, et moi je me promène encore une quinzaine de jours au Chili en attendant mon passeport, mais pas trop non plus car je n'ai qu'un mois de visa au Chili...
Je vais d'abord à Puerto Montt qui est très moche et pas très tranquille. J'y rencontre cela dit Maca, une chouette chilienne dans mon "hôtel" (qui était plutôt une chambre chez des gens). Fabrice et Kati sont un poil plus au nord, à Puerto Varas, et me disent que c'est fort joli. Je file donc les rejoindre.
Nouvelle jolie rencontre : Mélody, une instit française qui bénéficie d'un 80% annualisé et en profite pour faire le tour de la Patagonie. L'hôtel est tellement agréable que c'est un peu la pause pour tout le monde, on passe beaucoup de temps dans le dortoir ou à boire des bières en racontant nos vies.
Quelques balades plus tard je pars pour Chiloé (et pendant la traversée on peut admirer dauphins et lions de mer, la classe !).
J'ai plus les noms des villages en tête, ni mon carnet sous la main mais c'est une île fort mignonne.
J'y ai retrouvé un garçon qui était dans notre hôtel de Puerto Varas. Andreas est allemand, webdisgner en voyage. On part en balade, et ça je peux vous le montrer car il a mis quelques photos en ligne.





Puis je pars sur la côte ouest de l'île, plus sauvage, plus perdue, où on peut visiter un parc national dont j'ai également oublié le nom, en tous cas le village s'appelle Cucao.
Je rencontre Roberto, qui vient de Santiago et qui est photographe.
Puis c'est le retour à Santiago. J'y reste le temps de récupérer mon passeport, de boire une bière avec Roberto qui, lui aussi, est rentré à la capitale, puis je file avant que mon visa n'expire et me voilà de retour à Quito.
À Mindo je vis dans une petite maison bleue qui n'est adossée à aucune colline, j'apprécie de me poser enfin car l'itinérance use au bout de quelques mois.
Cristian connait absolument toutes les plantes, se balader avec lui est passionnant. D'autant que la nature est hyper dense : comme m'a dit un français rencontré à Mindo : on dirait le décor de jurassic park. On cueille des champignons, je bois enfin du Kombucha (oui Marie), on boit de l'eau dans les bambous, on croule sous les citrons et les oranges, je goûte au palmito et à la pizza aux orties... Et le top du top : les noix de coco fraîches quand on veut. Sinon je me goinfre de pizzas, de patacones et d'hamburgers végétariens, le tout plein d'huile à l'ail, le gras c'est la vie.
Je ferai un petit passage par Baños, l'incontournable place to be Équatorienne. Je passerai aussi par Otavalo, l'énorme marché d'artisanat au nord de Quito, pour les petites emplettes d'avant départ.
Puis, le moins rigolo : le retour en France. À l'aéroport on m'informe que j'ai dépassé mon temps de séjour autorisé, mais on m'embête pas trop, peut être parce que je chiale comme un bébé (si bien que la douanière voisine de celui qui s'occupe de moi vient me voir pour me demander ce qu'il m'arrive).

Voilaaa c'était le résumé indigeste de 4 mois de voyage.