2 janvier 2015

La prolifération des mouches autour du lac Titicaca (1/2)

Après un second bref passage à Cuzco le temps d'une nuit (qui nous permettra d'oublier nos précieuses serviettes microfibres dans l'hôtel... - nous n'en trouverons une nouvelle qu'à La Paz et pour quatre fois le prix français environ) nous prenons la route pour Puno, sur les rives du lac Titicaca. À peine arrivées dans la ville après une nouvelle nuit de l'horreur passée dans un bus, nous nous engouffrons dans un collectivo qui nous dépose quelques heures plus tard à Llachon, petit village de la péninsule Capachica, toujours du côté péruvien.
Pas de chance à ce moment là, il pleut, il fait froid, et avec l'altitude et le voyage nocturne nous sommes absolument crevées. Nous débarquons dans un petit village aux rues boueuses qui nous paraît de prime abord un peu hostile... On échoue dans le premier hostal venu en descendant en direction du lac. L'altitude fatigue, on est congelé mais les chambres ne sont pas très chaudes et la douche n'a pas d'eau. On négocie quand même un petit déjeuner même s'il est normalement un peu tard, et on nous sert du thé, du riz et des œufs. 


Heureusement, le ciel nuageux rend le lac magnifique car les nuages paraissent très bas et se reflètent dans l'eau... Nous rêvions d'un service de laverie pour notre linge, il faudra faire cela à la main ! Tout comme la douche, ça l'eau étant tellement gelée, nous décidons de la faire chauffer au soleil dans des sacs plastiques pour pouvoir chacune nous laver la tête ! On doit les faire rire, ou les enfants qui passent ont fait les rapporteurs, toujours est-il qu'on nous prend en pitié et qu'on nous propose des bassines pour laver notre linge. La grand-mère de la famille tente de nous expliquer quelque chose, mais nous parle en Quechua comme si c'était notre langue maternelle et nous n'y comprenons absolument rien. Elle finit en tous cas par nous apporter deux nouveaux seaux d'eau mais nous ne savons pas vraiment ce qu'elle voudrait qu'on en fasse. Le soir, on mangera un de nos meilleur dîner bolivien, en regrettant tout de même de manger toutes seules dans une grande salle plutôt qu'avec le reste de la famille. Les gens ne discutent pas beaucoup, nous fuient un peu, et nous surveillent discrètement depuis la cuisine pour débarrasser la table dès notre assiette vidée. Dommage.


Nous repartons le lendemain pour Puno, en quête d'une précieuse serviette microfibre que nous ne trouverons point. Nouveau rebondissement, quand nous arrivons au terminal de bus pour traverser la frontière bolivienne, le bus que nous avions réservé ne part finalement pas, faute de passagers. Nous ne sommes que trois, nous deux et un québécois avec qui nous ferons le voyage jusqu'à Copacabana en collectivo.
Une frontière plus tard, il fait toujours aussi peu chaud à Copacabana, et les soirées sont l'occasion de véritables tempêtes de grêles qui un soir couperont l'électricité de tout le village, nous donnant l'occasion d'un petit dîner aux chandelles pour terminer notre pizza.
Nous embarquons le lendemain pour la Isla del Sol, mais je réserve ce récit pour plus tard, car nous sommes en ce moment à Tupiza, et il est temps pour nous de réserver un tour pour visiter le salar d'Uyuni ! 

1 commentaire:

  1. Bonne Année les filles, santé , bonheur, et que l'aventure continue.
    Le seau d'eau que la grand mère vous a apporté, c'était pour vous laver, certainement qu'elle se lave encore comme à l'ancienne chez nous, enfin les filles!!!

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