28 novembre 2015

Portete

Avec Fernando, nos deux amis argentins Sebas et Nacho, et Marta, une espagnole qui était dans le même camping que nous, on est parti en escapade à Portete. Portete, en plus d'être un nom marrant, c'est une île à une bonne demi-heure de marche (et de nage pour les courageux, ou de barque pour les trouillards) de Mompiche. Résumé en images.





En bonus, Benji, notre copain-chien du camping.


21 novembre 2015

Sous les chaussettes, la plage


Après Ambato, c'est à Santo Domingo que nous avons posé nos valises et exposé nos chaussettes. Mais dès la première visite à la feria, Richie nous fait remarquer : "regardez les pieds des filles...". Horreur, malheur, toutes sont en sandales. Le climat est bien plus clément par ici, et les chaussettes se font rares aux pieds des habitants... On n'aura donc pas un succès fou à la foire, mais on assistera à un chouette concert en buvant du canelazo : mélange d'aguardiente (alcool de canne à sucre) et de cannelle servi chaud. Imbuvable pour moi, je l'ai transformé en version froide à grands renforts de glaçons.


Je voulais profiter d'être près de la côte pour aller faire trempette dans le Pacifique, et c'est chose faite. Je suis partie avec Fernando à Mompiche - que je ne connaissais pas - dans un camping à quelques mètres de la plage. Et comme dans tous les campings d'ici on n'a payé presque rien, c'est à dire 2,5$ par nuit et par personne.


Quelques jours après notre arrivée on a retrouvé par hasard nos deux amis argentins, Nacho et Sebastian. On a pris nos habitudes au petit resto Dueña Gloria, 3$ le repas. On y a fait la rencontre de la petite Analia, que je me suis amusée à dessiner.


On a aussi élu domicile à la boulangerie du village qui fait du vrai café, denrée rare.


À suivre : l'expédition sur l'île de Portete. En avant goût, la playa escondida.



5 novembre 2015

Ambato ou les chaussettes à rayures

Tout d'abord j'ai complètement oublié de vous raconter mon accueil à l'aéroport par Bolivar, mon ami de Quito. C'est quand même grand luxe d'arriver et d'être reçue par un ami et sa voiture, qui vous conduisent jusqu'à votre hôtel.


Après avoir posé mon sac on est directement parti boire une Pilsener, parce que j'en rêvais.

Oh et même encore avant ça, j'ai sympathisé dans l'avion avec mon voisin, un jeune homme originaire d'Équateur et qui a vécu à Quito jusqu'à ses 13 ans. Depuis il habite en Espagne, mais se décide maintenant à revenir ici, pour différents projets. On a passé le temps en se racontant nos vies, en partageant des musiques, et en inventant des pauses pipi pour marcher 5 mètres. On était donc tous les deux tous fous d'atterrir enfin à Quito après de longues heures de vol pleines de turbulences...

Mais revenons en à nos moutons. Si vous avez bien suivi, les protagonistes de ce chapitre sont :
Fernando : colombien, sorte de commercial venu en Équateur pour affaires et qui se retrouve embarqué dans notre histoire.
Richard dit Ricardo ou Richie : colombien, journaliste, vendeur de chaussettes à ses heures perdues.
Andrés, dit Andy ou Felipe : colombien, cousin du précédent, vendeur de chaussettes avec ce dernier.

Nous étions donc tranquillement dans notre petit hôtel de Quito quand les deux cousins nous ont lancés sur la piste de la foire d'Ambato. Pour la fête des morts, c'est la fête dans tout le pays, et plus généralement dans tous le continent. Et à Ambato, il y a précisément une très grande fête, où les deux cousins vont aller vendre leurs chaussettes. Leur projet : que nous venions avec eux pour tenir un stand, et vendre des pizzas !

Avec le temps le programme s'est transformé en : vendons tous des chaussettes ! Pour ça, on a besoin d'aide, et Richard a recruté tout plein de monde de l'hôtel de Quito : Nacho et Sébastien, deux argentins, Adriana, une colombienne, et Marlene, une mexicaine. Et c'est ainsi que la petite troupe est partie pour la foire d'Ambato, un sac en plastique rempli de chaussettes sur le dos.


Ambato est une ville sans grand intérêt, quoique beaucoup plus tranquille que Quito, mais bon, on est là pour la feria.


Avant de vendre les chaussettes, on les agraffe par paquets de 3 en envahissant nos lits d'une marée de chaussettes. Ça nous fait parfois de longues nuits à défaire et refaire des paquets et à compter les douzaines.



À la feria il nous a fallu construire pour chaque stand une table plus ou moins stable selon les constructeurs. Avec Fercho on n'était pas peu fier de la nôtre !
Puis c'est la vente, on alpague le chaland à coups de "3 paires pour 5$ !", "chaussette 100% colombienne !". Et ça se vend bien cette affaire... Dans un moment de creux avec Fernando on s'est inventé un petit sketch : je me mets à parler en français (ce qui est très drôle parce que je peux dire a absolument n'importe quoi). Les gens se mettent à me regarder avec des yeux ronds, et à ce moment-là Fernando leur explique en espagnol : "elle veut dire que ce sont des chaussettes à 5$ pour 3 paires", etc. Rien de tel pour capter l'attention du passant.



Au final, moins tous nos frais et moins un pourcentage pour Richie, on a obtenu un bénéfice de plus de 300$ à deux !
Pour fêter ça je me suis enfin acheté un chapeau (3$) et j'ai mangé... Beaucoup. Des empañadas au fromage, des fraises au chocolat, des "huevos chilenos" (sorte de beignet sucré), des salades de fruits, et même des nougats équatoriens. Le dernier jour j'ai enfin trouvé des platanos asados (banane sur un barbecue) avec du fromage, un régal.


Le programme de la semaine à venir est toujours Ambato, car il y a le week end prochain une autre foire, dans la rue cette fois, dans un petit village à côté de la ville.