14 mars 2015

Vuelta argentina

En passant par l'Argentineuh avec mes sabots.

Tout à coup on a traversé une frontière et débarqué en Europe : les villes sont comme chez nous, les populations indigènes ont quasi disparu, il y a de l'eau chaude tout le temps et du wifi quasi partout...

On est d'abord passé par Humahuaca, pour aller voir les fameuses montagnes de cinq couleurs dont on vante les mérites partout. Tout a commencé avec une soirée à chercher un hôtel sous l'orage. Le lendemain on est parti à... Bah j'ai oublié le nom... de bon matin (en ratant le premier bus parce qu'on n'avait pas vraiment compris qu'ici il y avait une heure de décalage avec la Bolivie... personne ne nous dit rien aussi). Et alors ou nous ne sommes pas allés à l'endroit idéal pour voir ces fameuses montages, ou le temps un peu gris ne nous a pas aidé à voir tant de couleurs, mais on n'a pas été si impressionné que ça par l'endroit...


Le lendemain nous avons pris la route de Salta car un avion attendait Marine pour la déposer à Buenos Aires... Déjà un mois et demi de passé ici pour elle !

Salta vit le soir, et depuis l'Argentine j'arrive à rester debout un peu plus tard. Entre l'Equateur et ici on a gagné deux heures sur la nuit, et qu'il fasse jour aide beaucoup à rester éveillé. Autre facteur : ici il fait un soleil de plomb l'après-midi, impossible de rester dehors. D'ailleurs les horaires des magasins argentins sont adaptés à la chose : ils sont tout simplement fermés l'après-midi ! Bon au début ça surprend quand à trois heures vous voulez acheter quelque chose, que vous trouvez un centre ville absolument désert, et que la personne que vous croisez enfin vous répond que ça sera pas ouvert avant 17h minimum.


Pérégrinations autour de Salta ou comment nous n'avons pas vu le Dakar.
Nous étions donc à Salta, et le Dakar ne passant pas loin pile dans ces jours là on s'est dit pourquoi pas se déplacer juste assez pour voir la course ? Il y avait même un soir de bivouac à Salta, mais les villes étapes comme celle là sont en fait à des kilomètres de l'arrivée du jour et du départ du lendemain... En route pour le terminal de bus, le taxi nous parle de Cabra Coral, un lac ou une digue pas loin d'ici, où on peut camper. On se dirige alors vers l'arrêt du collectivo et un homme vendant t-shirt et casquettes flanqués d'un logo Dakar nous confirme que de Cabra Coral nous pourrons aller sur le trajet du Dakar.


Alors on a campé à Cabra Coral, on s'est point baigné parce que c'est interdit, on a fait des petites cuillères avec du bois parce qu'on avait rien, on a mangé du pejerrey (enfin moi pas trop) et... On n'a pas trouvé le Dakar.


Mais on a trouvé un vieil hippie sur le retour qui nous a dit : "Allez à Guachipas le Dakar passe pas loin."
Nous voilà donc à Guachipas, petit bled ma foi tranquille mais où il n'y a strictement rien à faire et où nous ne verrons pas non plus passer le Dakar. On se renseigne quand même à l'espèce de petit bureau de tourisme de Guachipas, et on en conclut que la seule option est d'aller voir le bivouac à Salta. On trouve une voiture prête à nous déposer pour le même prix que le bus, et c'est sous des trombes d'eau qu'on regagne Salta. C'est une véritable tempête dans la région et pour cette raison les coureurs arriveront bien tard sur le bivouac. Nous, on aura la surprise de voir que le bivouac est fermé aux visiteurs... On regardera donc comme tout le monde les voitures entrer dans le parc - ce qui reste impressionnant parce qu'il y a de sacrés engins.


Après ça il nous restait à savoir où on allait bien pouvoir aller ensuite. Je pensais descendre jusqu'à Buenos Aires, pour gagner Ushuaia, traverser au Chili et remonter jusqu'au nord. Alors on s'est dit que quitte à traverser, on ferait bien un petit détour par le Paraguay, ce qui me permettrait d'aller jusqu'à Iguazu avant de descendre plus au sud. Mais ça, c'était avant de voir le prix des bus en Argentine... La traversée était tellement chère qu'on a préféré descendre petit à petit.

On a donc pris la direction de Cafayate, prochaine ville sur la route du sud.
Cafayate ou parfois le temps se gâte un peu.


Et où avec une pluie même pas plus forte que ça on se retrouve avec des rues inondées.


Mais c'est pas grave, parce qu'on peut y boire du vin, et ça, c'est sympa.



On peut aussi y déguster du vin.


En arrivant à Cafayate on est passé par la Quebrada de las Conchas et c'est magnifique... On y serait bien retourné à vélo, parce que c'est un peu frustrant de voir ça des fenêtres d'un bus, mais la location à la journée était un peu chère pour nos bourses.


Bon, j'avais un peu de mal à trouver de la nourriture végète dans les restos. Le moins cher est situé dans l'ancien marché mais est quasi 100% carnivore.



On y campait dans le jardin d'une famille qui allait ouvrir son bar mais qui n'avait pas l'autorisation d'accueillir des tentes. Chaque matin on était donc obligés de plier bagage pour éviter que la municipalité ne leur fasse des ennuis... Ce qui est vite fatiguant. On a donc mis les voiles pour le prochain village, un peu au pif, un peu en fonction de l'horaire du premier bus qui part.