26 janvier 2015

Foutez nous la paix

La paix - La Paz, super jeu de mots...

Le lendemain de notre retour de la Isla del Sol, nous filons dans un collectivo pour la Paz. Ce transport à lui seul est toute une aventure ! Tout avait bien commencé quand au bout d'un moment le minibus s'arrête dans un petit village. Rien de surprenant à ça, les arrêts sont courants aux heures des repas et en général tout le monde descend pour manger un bout. Timing parfait, j'ai besoin des baños pour une pause pipi. Je demande quand même au chauffeur : "Vous nous attendez einh ?", ce à quoi il répond : "Oui, oui, en face". Marine cependant flaire l'arnaque et regarde le bus s'éloigner : 
"Fanny... le bus s'en va en bateau là.
- Mais non t'inquiète.
- Si vraiment le bus traverse la rivière avec nos sacs à dos sur le toit !
- Ça doit être normal, peut-être qu'il font un ravitaillement de je sais pas quoi de l'autre côté... De toutes façons quasi tout le monde est descendu."
Et nous voilà parties pour les toilettes. Au retour, pas moyen de croiser une tête connue sur la place du village, et pas trace du minibus. Et pourtant, les housses de nos sacs à dos sont jaunes fluo et trônent sur le toit du véhicule. À ce moment là on se dit qu'à aucun moment on a pensé à noter la plaque d'immatriculation du minibus et qu'on ignore le nom de notre chauffeur (AU CAS OÙ ils se soient barrés avec toutes nos affaires, pour les retrouver quelque part en Bolivie...). On sort nos tickets pour connaitre le nom de la compagnie, mais rien du tout, ces tickets sont seulement un petit papier de couleur avec quasi rien d'écrit dessus, en tous cas rien qui pourrait nous aider. À bien y réfléchir, on n'est même pas très sûres de la couleur du minibus... Blanc ? Comme tous les minibus...
On finit par aller se renseigner, et on nous explique que les passagers doivent eux aussi traverser la rivière (qui est d'ailleurs sans doute un bras du Titicaca) séparément de leur véhicule. On achète un ticket chacune et on file vers le lieu d'embarcation. Le monsieur qui est là nous explique que les passagers de notre bus ont déjà traversé, que maintenant il faut qu'on attende qu'une barque revienne de l'autre côté... En guettant ladite embarcation qui approche lentement, on essaie de distinguer le jaune fluo de nos sacs sur l'autre rive, mais rien du tout...
On finit par monter dans une vieille barcounette (petite barque) au moteur franchement aléatoire, et même s'il y a autant de vagues dans ce bras du Titicaca que dans l'étang Fouché, on est secoué comme en pleine mer. La traversée se fait aussi rapidement que pour aller à l'Isla del Sol, c'est dire si on a le temps d'imaginer cent fois nos valises partir sans nous jusqu'à La Paz...
Arrivé sur l'autre rive, dans l'angle opposé de la place les passagers du bus nous font de grands signes, et le conducteur nous braille dessus. Karma touriste +5000.

La Paz en bref :

Des collines et des téléphériques


Des combats de cholitas (catch avec des femmes à nattes)


Bon, de cet épisode je pourrais vous parler des heures, mais puisque c'est vieux comme la période de Noël j'essaie de faire bref... : le combat avec la dame de l'accueil parce qu'on paie un prix spécial touriste, la rencontre avec une famille, le lançage de peaux de mangue et de bombes à eaux avec le sosie de Doc Gyneco, le sosie de Kad Merad version catcheur aux cheveux longs, Bob l'éponge qui fait du catch, une tête de bestiole morte non identifiée...

Une ambiance de Noël et des Panettones


Des galipettes


Des ruelles jolies


Bilan des courses : la Paz est la première grande ville latino américaine que j'aime beaucoup, si on fait exception de Cuenca, en Équateur !

3 commentaires:

  1. Petit indice pour le jeu de mots,
    pour ceux qui ne connaissent pas l'espagnol, la paix se dit la paz, je pense,
    tu peux confirmer fanny.

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  2. Cette explication est dans la première phrase de l'article.

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  3. Cool que tu aies aimé La Paz!

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