7 novembre 2014

El Rucu Pinchincha

Dimanche j'ai voulu visiter la Capilla del Hombre, maison de naissance et exposition des œuvres de Guayasamin, mais en raison des jours fériés j'ai trouvé porte close. On ne peut pas dire que la chose se trouve dans les quartiers les plus pauvres... En route j'ai même croisé la maison des Schtroumpfs, ou extraite d'une des fausses rues de Disneyland, au choix.



J'avais entrainé le pauvre Matt dans l'aventure (il s'avérera par la suite que ce n'est pas la seule situation foireuse dans laquelle je l'embarquerai). On en a quand même profité pour se promener dans le parc Metropolitano juste à côté, plus grand parc urbain d'Amérique latine. On peut y marcher pendant des heures, si bien qu'on n'a pas réussi à en faire le tour et qu'on n'arrivait plus à en voir le bout pour réussir à en sortir. Situé en hauteur, on trouve dans le parc des tas de points de vue sur Quito.


Matt, estomac sur pattes, à déniché à deux pas de notre hostal une valeur sûre en cas de pénurie de nourriture, un lieu toujours ouvert, un chef improbable, des prix ridicules. J'ai baptisé la composition suivante "El Christo y el Desayuno". Oui, il y a bien des crucifix dans le placard, me demandez pas pourquoi.


C'est une espèce de garage où on mange pour rien du tout, des desayunos le matin, des almuerzos midi et soir.


Ce même dimanche, j'avais prévu d'aller au téléferico de Quito  : celui-ci vous emmène déjà à presque 4000m je crois, à partir desquels vous pouvez vous embarquer pour une randonnée assez musclée de 3h afin d'atteindre le sommet du Rucu Pinchincha. Mais Bolivar m'ayant dit que si j'attendais le lendemain il viendrait avec moi, j'ai attendu le lendemain et mon guide local préféré.
Au réveil le ciel est parfaitement dégagé, bleu et sans nuages : c'est pile poil ce qu'il nous faut pour y voir quelque chose de tout là-haut. Mais à Quito la météo peut changer du tout au tout en un rien de temps... 


Bolivar n'est pas très confiant en mes capacités : selon lui ça ne fait pas assez longtemps que je suis là et je ne suis sans doute pas encore acclimatée à l'altitude. Et si je n'ai pas eu le mal des montagnes en atterrissant à Quito, j'essouffle encore énormément à chaque côte comme si j'étais dans le sprint final d'un 10km. Je m'en fiche je veux tenter le coup avant de partir, et j'espère ne pas avoir de mal de tête en arrivant en haut.


Grimper ne serait-ce que par le périphérique permet déjà d'avoir une superbe vue sur Quito (dont, même à une telle hauteur, on ne parvient pas à voir les deux extrémités) et des paysages impressionnants.


Derrière moi les deux pics sombre au loin forment le sommet du Rucu Pinchincha qu'il nous reste à gravir. On se met en route et je fais moins la maline. Dès que le chemin commence à monter j'essouffle immédiatement bien plus que d'habitude, c'est impressionnant. L'avantage est que tout revient très vite à la normale sitôt que je m'arrête. L'inconvénient c'est que les pauses ne servent pas à grand chose, car mon cœur s'emballe à nouveau dès que je fais deux mètres. Je comprends à ce moment là pourquoi des ascensions comme celle du légendaire Cotopaxi sont si difficiles et pourquoi aussi peu de gens y parviennent.


Nous approchons doucement mais sûrement. Bolivar est un guide patient qui a déjà fait la bêtise d'aller à toute allure et de vomir son petit déjeuner sur les chemins du volcan, alors il me fait prendre toutes les pauses dont j'ai besoin, tout en m'apprenant un peu d'espagnol sous forme de jeux de mots. Le problème est que l'anglais de Bolivar étant très bon, je ne fais pas trop l'effort de formuler des phrases en espagnol...


Quand on arrive dans la dernière phase de l'ascension (qui ressemble plus à de l'escalade qu'à de la randonnée) le brouillard (ou plutôt les nuages) se lève par vagues, et nous le voyons littéralement gravir les pentes du Rucu. Parfois nous n'y voyons plus rien, et je me dis que s'il faut redescendre dans ces conditions, je vais être un sacré boulet...


La température commence à sacrément chuter, et nous à fatiguer, mais nous tenons bon.


Enfin le sommet  ! 4696m, waouh, record personnel battu  ! 


On reste une petite heure au sommet, à prendre la pause et manger un bout, ce qui permet aux nuages de libérer l'espace quelques fois et de dégager la vue.


Petit panorama de cette vue incroyable qui ne cesse de changer avec les nuages.


Nous croisons aussi un oiseau dont j'ai oublié le nom - le temps de redemander ça à Bolivar et je mettrai l'info à jour - pas craintif pour un sou, sans doute habitué à être nourri par les randonneurs.


Le début de la descente est épuisant car technique. Puis vient une partie très sablonneuse (que vous pouvez voir 6 photos plus haut, quand les nuages commencent à monter) que Bolivar descend en courant comme beaucoup d'autres. Moi je suis une trouillarde, je descends à mon rythme (ce qui ne m'empêche pas de me vautrer deux fois dans le sable).


La randonnée au Rucu Pinchincha ? Élue meilleur jour de mon séjour à Quito  ! 

Dans le prochain numéro : les courbatures de l'après Pinchincha, la Mintad del Mundo et le voyage à Mindo.
Je suis arrivée ce soir à Mindo, petit village perdu au milieu de la forêt, à deux bonnes heures de route du Nord de Quito. Par la fenêtre :  seulement le bruit des insectes. Au pied de mon lit  : un des chatons de Claudia, la propriétaire de ma nouvelle auberge. Au programme de demain : la route des cascades ! 

3 commentaires:

  1. je vois que maman ta donné le gout de la montagne, souviens toi de la montagne que nous avons escaladé à st pal(Gorge du Tarn, c'était déjà formidable, et nos jambes avaient dégusté lors de la descente. Génial ce paysage et bravo championne d'avoir réussi cette ascension.

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  2. Bonjour fanny j' éspere que tu va bien jai aimé tés belle montagne ,moi aussi jadore la montagne,et les maison de schtroumpfs son supere belle ,biosus de moi Ismael de mémé et tio armido a bientôt

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  3. coucou la maison des stroumphe

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