Avec Cristian on aimerait bien aller à Loja, voir Vilcabamba... Mais l'échéance de l'arrivée de Marine à Lima arrive et je suis encore bien loin. On décide donc de franchir la frontière dans un bus de nuit, et Cristian m'accompagne pour ses formalités un peu ennuyeuses à passer, ce qui est bien rassurant pour moi. On file donc jusqu'à Mancora, ville côtière au nord du Pérou, afin d'éviter les villes frontières de Huaquillas côté équatorien et de Tumbes côté péruvien. La nuit est courte car le bus s'arrête aux postes frontières des deux côtés pour un visa de sortie et un visa d'entrée. On arrive tout de même un peu plus tôt que prévu et il est 5h du matin quand on pose le pied à Mancora, ce qui est un peu ennuyeux car il est fait encore nuit. Mais les taxis motos attendent au pied du bus, tous prêts à nous conduire à un hôtel. Ne voulant pas attendre là une heure la levée du jour nous finissons par en suivre un et achevons notre nuit dans un vrai lit.
L'eau de la douche n'est pas très chaude mais il y a une piscine (qui permet, quand on en sort, d'avoir l'impression que l'eau de la douche est chaude cela dit) - on a le sens des priorités en Amérique latine. Cristian n'ayant pas de maillot de bain je lui prête un slip rose du plus bel effet, mais je n'ai malheureusement aucune photo pour en témoigner, sous peine de mort.
On ne profite pas beaucoup de la plage et les restaus sont plutôt chers ici... Notre passe temps nécessaire consiste à écumer les agences de bus la larme à l'œil afin de me trouver un billet pour Lima et un allant dans le sens opposé, en direction de Guayaquil, pour Cristian. Nous ne garderons donc pas un souvenir des plus joyeux de Mancora où la chaleur accablante ne nous a pas aidés non plus.
Cristian pleure sur le trottoir, je pleure derrière la vitre de mon bus qui démarre, et me voilà seule pour la première fois depuis plus de trois semaines. Le changement est un peu rude, j'avais pris l'habitude de me reposer en grande partie sur Cristian pour son meilleur espagnol et sa tête de local qui nous épargnait les tarifs majorés spécial gringos. Le voyage ne sera pas des plus reposants, c'est un trajet sans service et les sièges sont seulement semi inclinables. Heureusement je n'ai personne à côté de moi ce qui me permet de me coucher comme je peux en travers des deux sièges et de ne pas voir le film Rambo passer pour la 3e fois. Je quitte Mancora à 17h30 pour arriver à Lima autour de midi le lendemain. La panamericaine suit la côte au nord du Pérou : les paysages sont absolument désertiques.
Arrivée à Lima après des informations contraires sur le meilleur terminal pour aller à Mariflores (le quartier des hostals et des gringos, à l'image du Mariscal Foch de Quito), je me mets en quête d'un hostal pour Marine et moi. Après un peu de recherches aux côtés d'un cappuccino qui m'a coûté un bras, je trouve un hostal familial un peu à l'écart du quartier et qui semble un peu moins cher que les autres. Je me mets donc en route avec ma maisonnette sur le dos et suis accueillie par des gens hyper sympathiques. Je passe la soirée avec eux à discuter et à boire du vin rouge (ouiii du vin rouge, enfin) en attendant la venue nocturne de Marine. La chambre est immense, l'eau chaude pour de vraie, et la maison vraiment hyper tranquille.
À peine arrivée à Lima, Marine se met à la conduite péruvienne, même si ça n'est pas très convainquant. La promenade au bord de la mer est agréable et longe le quartier (plutôt bien riche) où nous logeons, mais la balade est assez courte.
Le reste de Lima est un peu difficile à vivre pour nous. Pour aller au centre historique il faut une bonne demie heure de bus, et le réseau fonctionne assez mal. Aux heures de pointe le trafic est vraiment important et il devient impossible de se déplacer, même en taxi. Cette promenade dans le centre ville me rappelle que je ne suis plus désormais avec un équatorien mais avec une jolie blonde aux yeux bleus : on nous arrête tous les 3 mètres pour discuter. Pour nous compliquer encore plus la tâche, il est tout aussi difficile de sortir de Lima : la ville n'a pas un terminal de bus unifié. Il y a un terminal nord, un terminal sud, et moults terminaux disséminés dans la ville et correspondants aux différentes agences. Or comme les bus se remplissent vite, nous devons nous rendre une première fois à l'agence pour acheter nos tickets, revenir à l'hostal prendre nos sacs à dos, et retourner dans la soirée à l'agence pour prendre notre bus.
Notre deuxième et dernier jour est donc consacré à ces problèmes techniques... Pourquoi dernier jour ? Au petit déjeuner notre hôtesse nous demande si nous pouvons payer les deux premières nuits, et nous annonce une somme en dollars. Vérifications faites le prix était bien en soles et non en dollars (à Lima les prix sont parfois indiqués en soles, parfois en dollars)... Je comprends d'un coup pourquoi cet hostal était aussi parfait, mais l'addition étant salée (le prix attendu venant d'être multiplié par trois) nous décidons de mettre les voiles le jour même. De toutes façons nous n'aimons guère les grandes villes : Marine sort de Paris et veut voir un peu de nature, et j'ai pour ma part enchaîné les grands trajets, j'aspire tout autant à un peu de repos dans un lieu plus calme...
Nous partons en fin d'après-midi pour Arequipa dans le bus le plus confortable que j'aie pu avoir jusqu'ici : siège entièrement inclinable, films pas trop mauvais, dîner et petit dej à bord, ainsi que des toilettes propres et en état de marche. On y a presque passé une bonne nuit !
Et oui nous avons la preuve que marine est bien au pérou, après avoir conduit les tracteurs de son papa, pas de mal à conduire chez les péruviens.
RépondreSupprimerMême pas peur!!!
aller on avance dans ce nouveau épisode avec marine car nous aussi il va nous manquer christian mais heureusement marine la sauveuse est venue avec un petit italien un peu pot col mais c'est pas grave sa va s'arranger.
RépondreSupprimerpour en ce qui concerne ton nouveau pilote tu devrais réusssir a visiter pas mal d'endroit vu tout ses beau paysage qui sont splandide et grandiause .
Bonjour fanny et marine ,fanny tu a l'air très détendue dans la piscine,et marine a l'air d'être un pilote de course a lima,et faite pas trop les folles toutes les deux et continuez bien votre éscapade bisous de mémé et tio ,et moi mail
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