Enfin, quelque chose comme le 22 février, nous passons la frontière colombienne ! JOIE.
Après une nuit à Ipiales, on part visiter le sanctuaire de las Lajas, une cathédrale plutôt impressionnante... Je l'avais découverte sur Pinterest et je ne pouvais pas passer à côté !
La visite nous fait partir un peu tard, ce qui ne fut pas la meilleure décision du monde.
Après quelques péripéties on arrive de nuit dans le petit village de Chachagui, près de Pasto.
Le chauffeur du trajet Pasto-Chachagui nous dépose, sans doute pour ne pas nous laisser de nuit dans le village sans savoir où nous allons, APRÈS Chachagui, dans une station service. Il y a aussi un hôtel... On se sent un peu dans un Hitchcock sur le coup, avec le nom de l'hôtel sous le néon qui clignote. À notre surprise la chambre qu'on nous montre est correcte, et le prix plus qu'acceptable.
On prend quand même le temps d'aller voir la voisine, qui tient un restaurant et paraît sympathique. Elle nous explique qu'il y a des gens qui font le taxi entre le village suivant et Chachagui, et qu'un ami à elle va sûrement passer dans quelques minutes.
Le fameux ami ne tarde pas à pointer le bout de son nez et accepte de nous déposer au village. On court chercher nos affaires dans la chambre glauque et on s'engouffre dans la voiture.
Chachagui est un joli petit village avec un GRAND canyon a deux pas.
Malgré une eau un peu fraîche, on goûtera à l'eau de la piscine de notre hostal.
Vue depuis la fenêtre du dortoir... (Qu'on a la chance de partager seulement une nuit.)
On se met en route pour Popayan où on arrive à la nuit tombée, une fois de plus.
L'hostal est génial, on a l'impression d'être dans un petit studio !
Je n'ai presque pas de photo de Popayan qui est une ville toute blanche... Un peu comme Sucre en Bolivie. Mais dès que je suis dans une ville je ne prends quasi pas de photos.
Dans notre hostal, il y avait du café à moudre à disposition, autant vous dire qu'on est parti avec des provisions de café. (Comme dit notre ami Richie, on a compensé le prix de la chambre en kg de café !)
Depuis Popayan, nous décidons de partir pour Tierradentro, village retiré dans la montagne qui abrite un super site archéologique. On peut y visiter des sanctuaires pré-incas creusés sous terre...
Comme on part toujours au dernier moment, on n'a plus le temps d'aller jusqu'au terminal de bus à pied et on saute chacun sur un moto-taxi.
À la descente, je descends par le côté droit et me brûle avec le pot d'échappement. Quand je regarde l'état de ma patte je prends un peu peur parce que ce n'est pas rouge comme une brûlure classique, pas d'ampoule non plus. Mais la première couche de peau est noire et s'est enroulée sur les bords de la brûlure. Je décide donc... de ne plus regarder !
À la vue des blessures je commence à avoir la tête qui tourne et ça ne rate pas pour celle-là. Je montre ma situation à Fer, refourgue mon casque au taxi-moto et m'assois sur les marches d'un escalier. Une voisine qui vendait je ne sais quoi à côté envoie Fernando acheter un morceau d'aloe vera dans la boutique située en face de nous, et me l'applique sur la plaie sans hésiter, en me disant qu'avec ça je n'aurai pas d'ampoule.
Pas le temps de s'attarder si nous ne voulons pas perdre le bus : on va jusqu'au terminal en claudiquant et on achète les deux derniers tickets du van qui part de suite... 5h environ après, nous arrivons à proximité de Tierradentro. On fait du stop pour arriver jusque dans le village, et un camion nous prend à l'arrière.
À San Andres de Pisimbala, le centre médical est fermé, et on n'arrive pas à trouver la vendeuse de la pharmacie. On redescend donc jusqu'au campement pour monter la tente avant la nuit. Je ferai ce que je peux avec la trousse de secours - MERCI NADÈGE...
Je n'ai aucune idée de ce qu'il faut faire ou pas, ni si je peux mouiller la plaie. Je me doute qu'il faudrait couper la peau enroulée mais je n'ai absolument pas le courage de la faire. C'est pas très joli, je n'ai jamais eu une brûlure de ce type, il manque tout simplement une couche de peau ! La partie rouge est enflée et suintante... Je ne sais pas ce que ça vaut.
J'ai dans ma trousse de secours un bandage, de la crème cicatrisante/brûlures et un tulle gras. Je me fais donc un bandage avec tout ça, et c'est parti pour de nouvelles aventures !