5 novembre 2015

Ambato ou les chaussettes à rayures

Tout d'abord j'ai complètement oublié de vous raconter mon accueil à l'aéroport par Bolivar, mon ami de Quito. C'est quand même grand luxe d'arriver et d'être reçue par un ami et sa voiture, qui vous conduisent jusqu'à votre hôtel.


Après avoir posé mon sac on est directement parti boire une Pilsener, parce que j'en rêvais.

Oh et même encore avant ça, j'ai sympathisé dans l'avion avec mon voisin, un jeune homme originaire d'Équateur et qui a vécu à Quito jusqu'à ses 13 ans. Depuis il habite en Espagne, mais se décide maintenant à revenir ici, pour différents projets. On a passé le temps en se racontant nos vies, en partageant des musiques, et en inventant des pauses pipi pour marcher 5 mètres. On était donc tous les deux tous fous d'atterrir enfin à Quito après de longues heures de vol pleines de turbulences...

Mais revenons en à nos moutons. Si vous avez bien suivi, les protagonistes de ce chapitre sont :
Fernando : colombien, sorte de commercial venu en Équateur pour affaires et qui se retrouve embarqué dans notre histoire.
Richard dit Ricardo ou Richie : colombien, journaliste, vendeur de chaussettes à ses heures perdues.
Andrés, dit Andy ou Felipe : colombien, cousin du précédent, vendeur de chaussettes avec ce dernier.

Nous étions donc tranquillement dans notre petit hôtel de Quito quand les deux cousins nous ont lancés sur la piste de la foire d'Ambato. Pour la fête des morts, c'est la fête dans tout le pays, et plus généralement dans tous le continent. Et à Ambato, il y a précisément une très grande fête, où les deux cousins vont aller vendre leurs chaussettes. Leur projet : que nous venions avec eux pour tenir un stand, et vendre des pizzas !

Avec le temps le programme s'est transformé en : vendons tous des chaussettes ! Pour ça, on a besoin d'aide, et Richard a recruté tout plein de monde de l'hôtel de Quito : Nacho et Sébastien, deux argentins, Adriana, une colombienne, et Marlene, une mexicaine. Et c'est ainsi que la petite troupe est partie pour la foire d'Ambato, un sac en plastique rempli de chaussettes sur le dos.


Ambato est une ville sans grand intérêt, quoique beaucoup plus tranquille que Quito, mais bon, on est là pour la feria.


Avant de vendre les chaussettes, on les agraffe par paquets de 3 en envahissant nos lits d'une marée de chaussettes. Ça nous fait parfois de longues nuits à défaire et refaire des paquets et à compter les douzaines.



À la feria il nous a fallu construire pour chaque stand une table plus ou moins stable selon les constructeurs. Avec Fercho on n'était pas peu fier de la nôtre !
Puis c'est la vente, on alpague le chaland à coups de "3 paires pour 5$ !", "chaussette 100% colombienne !". Et ça se vend bien cette affaire... Dans un moment de creux avec Fernando on s'est inventé un petit sketch : je me mets à parler en français (ce qui est très drôle parce que je peux dire a absolument n'importe quoi). Les gens se mettent à me regarder avec des yeux ronds, et à ce moment-là Fernando leur explique en espagnol : "elle veut dire que ce sont des chaussettes à 5$ pour 3 paires", etc. Rien de tel pour capter l'attention du passant.



Au final, moins tous nos frais et moins un pourcentage pour Richie, on a obtenu un bénéfice de plus de 300$ à deux !
Pour fêter ça je me suis enfin acheté un chapeau (3$) et j'ai mangé... Beaucoup. Des empañadas au fromage, des fraises au chocolat, des "huevos chilenos" (sorte de beignet sucré), des salades de fruits, et même des nougats équatoriens. Le dernier jour j'ai enfin trouvé des platanos asados (banane sur un barbecue) avec du fromage, un régal.


Le programme de la semaine à venir est toujours Ambato, car il y a le week end prochain une autre foire, dans la rue cette fois, dans un petit village à côté de la ville.

2 commentaires:

  1. Elle est incroyable cette fille , la voilà lancé dans le commerce de la chaussette. Ils doivent avoir bien froid aux pieds dans ce pays vu le succè de la vente.

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  2. Pas mal le chapeau!! (grâce aux chaussettes). La semaine prochaine tu vends quoi? Sinon, ça à l'air bon ce que tu manges mais nous, nous n'avons ni les odeurs ni les goûts; quel dommage!!! Sonia

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