Après la Rioja, nous arrivons à Mendoza. Bon, entre les deux on vit un petit interlude sympathique. Oh allez non je vous raconte carrément deux interludes.
Cristian va donc dollars en poche. Il décide d'en changer un peu à la fameuse Rioja où il n'y a rien à faire. Il demande au premier venu qui lui conseille d'aller demander à un des casinos (car y a tellement rien à faire à la Rioja qu'il y a deux casinos rien que sur la place centrale, pour passer le temps en dépensant ses sous) car eux changent les dollars. Le premier refuse, et le second... Appelle tout simplement la police pour un contrôle d'identité et tout le blabla. (Je vous ai expliqué, l'entrée des dollars est très contrôlée en Argentine, du coup ça devait paraitre louche, ou le type était mal luné, ou...) Bref, ça c'était pour vous dire à quel point décidément on A-DO-RAIT La Rioja. On n'a donc pas changé les fameux dollars, et en plus on est énervé.
On décide donc de ne pas s'y éterniser plus que ça, et de filer pour Mendoza. Mais comme je vous l'ai déjà expliqué aussi, le bus est fort cher en Argentine, alors (malgré notre dernière expérience) on se dit qu'on va faire du stop. Pour ça, on prend un bus qui nous emmène jusqu'à un village pas trop loin... Et on y passera la journée le pouce tendu, en vain. À la tombée de la nuit, on se garde un plan "plantage de tente dans le jardin d'une madame" sous le coude, avant que les habitants nous conseillent gentiment de pas rester là à la nuit, que ça craint un peu. On se rapatrie donc au terminal de bus où on tente d'alpaguer directement les camioneurs qui s'arrêtent pour manger. Malheureusement la majorité va directement en direction de l'est, jusqu'à Buenos Aires... On hésite un peu à s'embarquer directement pour la capitale. Notre souci étant qu'on n'a pas un sou en poche : on n'a pas changé de dollars, et j'ai voulu retirer le matin avant de partir mais l'unique distributeur acceptant ma carte ne fonctionnait pas. Avec l'argent qu'on a sur nous on peut ou se payer le retour à la Rioja, ou aller jusqu'au prochain village. Problème de la 2e option : il n'y aurait là-bas qu'un distributeur, et s'il fonctionne avec le système "Link" (système avec lequel ma carte ne marche pas) on est foutu. Au bout du rouleau à l'idée de devoir retourner à la Rioja je décide de renoncer à penser et remets mon sort entre les mains de Cristian, qui décide qu'il est quand même bien plus sage de retourner sur nos pas et de passer une nouvelle nuit à la fucking Rioja... Le lendemain on monte dans un bus qui nous emmène directement à Mendoza. OUF.
Mendoza où nous attendent... D'autres déboires. Impossible de trouver un hôtel à un prix décent. Même pas la peine de regarder les indications des guides, les prix ont tout simplement triplé. Et nous sommes en haute saison, un peu comme si on débarquait au Cap d'Agde en plein mois d'août (je vous l'ai déjà faite celle-là non ?) et tout est plein. On finit par aller dans le "moins pire" et j'en profite pour prendre des nouvelles de Fabrice et Kati qui nous répondent... Qu'ils sont eux aussi à Mendoza ! Ils me donnent l'astuce pour un hôtel moins cher : les sites de réservation en ligne font des promotions. On se retrouve donc dans le même hôtel car eux ont dû déménager du leur, infesté de puces de lit ! Hôtel de backpackers avec petits dortoirs de 4 personnes, chaque chambre ayant une petite cour, une piscine, un petit déjeuner de luxe, une grande cuisine bien pratique... On y est tellement posé qu'on y reste un moment.
600€ représentaient à ce moment là plus ou moins 6000 pesos argentins. Voilà le change que j'obtiendrais au distributeur.
Mais si je changeais ces euros en dollars j'obtenais à ce moment là 680$. Et en changeant ces dollars au blue market (cours informel) j'obtenais 9112 pesos argentins, soit une différence (c'est-à-dire un bénéfice) de 3112 pesos argentins (un peu plus que 300€) !
Du coup je peux vous dire que mettre sa carte dans un distributeur en sachant tout cet argent perdu, ça fait mal à son petit cœur.
Alors voilà, une nuit on s'embarque pour Santiago du Chili !
Bon c'est une ville, et qui plus est argentine donc très à l'européenne, alors j'ai pas pris 1000 photos. Regardez-moi cette rue, on dirait un boulevard parisien. Mais la ville est bien agréable, la place principale aussi, avec toujours un petit marché d'artisanat et des concerts plus ou moins improvisés, tous les soirs ou presque. On y dégote enfin un diabolo comme on cherchait depuis longtemps, mais Cristian qui pensait pouvoir m'apprendre à maîtriser l'engin en une journée déchante vite. De retour à l'hôtel, Fabrice aussi s'y met (faisant découvrir à Kati un de ses talents cachés qu'elle n'avait pas encore découvert) !
Mais avec tout ça le temps passe, et les dollars s'envolent. Les types qui changent les dollars en pesos argentins commencent à nous irriter avec leurs "cambio, cambio" parce qu'on se rend compte de tout l'argent qu'on perd. Alors on a cette idée géniale de se dire qu'on est quand même vachement près du Chili et qu'on pourrait peut être aller jusqu'à Santiago, et revenir en Argentine dollar en poche.
Je suis pas bonne en maths, mais je vous fais la démonstration.
Mais si je changeais ces euros en dollars j'obtenais à ce moment là 680$. Et en changeant ces dollars au blue market (cours informel) j'obtenais 9112 pesos argentins, soit une différence (c'est-à-dire un bénéfice) de 3112 pesos argentins (un peu plus que 300€) !
Du coup je peux vous dire que mettre sa carte dans un distributeur en sachant tout cet argent perdu, ça fait mal à son petit cœur.
Alors voilà, une nuit on s'embarque pour Santiago du Chili !
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